Préservons l’eau potable de Douchy-Montcorbon

Le Grenelle de l'Environnement a défini l'aire d’alimentation du captage de la Métairie à Douchy comme une zone à protéger.

Préservons l’eau potable de Douchy-Montcorbon

L’eau potable à Douchy-Montcorbon

Parmi les enjeux du changement climatique, chacun s’accorde à dire que la sauvegarde de l’eau et plus particulièrement celle destinée à la consommation humaine est de première importance.

A ce titre, à l’occasion du Grenelle de l’environnement, la France a déterminé des zones dites « Aires d’alimentation de captage » qui font l’objet d’une surveillance particulière voire de plans d’action préfectoraux par arrêtés visant à réduire puis à préserver les sols de toute pollution extérieure.

Nous avons découvert par hasard que Douchy-Montcorbon est classé comme zone à protéger (voir carte ci-contre)

L’aire d’alimentation du captage de la métairie à Douchy

En effet, l’aire d’alimentation du captage de la métairie à Douchy (voir carte principale) a fait l’objet d’un arrêté préfectoral et d’un plan d’action en 2011 visant à réduire sur le territoire les taux de nitrates et de produits phytosanitaires.

Mais l’énoncé du problème ne se limite pas aux produits chimiques utilisés dans l’agriculture. Aux côtés des nécessaires mesures prises sur ce sujet, et parmi les considérations inscrites en préambule de cet arrêté, figurent quelques éléments plus généraux qui méritent d’être remis en lumière :

  • VU l’arrêté préfectoral portant déclaration d’utilité publique des périmètres de protection du forage de Douchy du 1er septembre 1992,
  • CONSIDÉRANT le caractère stratégique du captage de la Métairie, compte tenu de la difficulté à trouver une alternative productive et de qualité,
  • CONSIDÉRANT que les informations issues des études susvisées montrent une vulnérabilité importante aux pollutions diffuses de la nappe de la Craie qui alimente le captage de la Métairie,
  • CONSIDÉRANT que le captage de la Métairie alimente en eau potable les population de Douchy et Montcorbon soit environ 1500 habitants,
  • CONSIDÉRANT que la source de la Métairie de Douchy est classé prioritaire dans le département du Loiret pour la protection des forages d’eau destinée à l’alimentation humaine contre les pollutions diffuses de le SDAGE Seine Normandie et dans le cadre du Grenelle de l’Environnement,

 

Il faut donc bien comprendre que la zone de la Métairie de Douchy est stratégique car sans alternative si elle est polluée. Sous pression,  les agriculteurs de la commune ont pris les dispositions nécessaires pour améliorer la qualité de l’eau potable.

Pourquoi s’inventer de nouvelles sources de pollution ?

Nous savons aujourd’hui que la mise en place des chantiers, le terrassement et l’aménagement des multiples voies d’accès pour grues et poids-lourds, l’enfouissement des fondations des centrales éoliennes (qu’on ne sait toujours pas démanteler après exploitation), la création des multiples tranchées nécessaires au passage des câbles en sous-sol, les accidents de rotor générant des fuites de produits toxiques, etc. sont autant de sources de pollution pour nos sols et mettent en péril notre alimentation en eau potable.

Pour en avoir parcouru un certain nombre, à la rubrique « Potentiels dangers de l’installation« , toutes les études d’impact mentionnent : « Les produits utilisés dans l’éolienne ne présentent pas de réel danger, si ce n’est lorsqu’ils sont soumis à un incendie, où ils vont entretenir cet incendie (combustibles), ou s’ils sont déversés dans l’environnement générant un risque de pollution des sols et des eaux. »

Alors que ce sujet est extrêmement sensible pour les habitants des hameaux alentours (voir encadré), la municipalité de Douchy-Montcorbon ouvre donc la porte à une installation industrielle potentiellement polluante pour les eaux de son territoire.

En finir avec les bouteilles en plastique !

Nous affirmons aujourd’hui que la préservation de notre environnement immédiat et de l’alimentation en eau destinée à la consommation humaine de Douchy-Montcorbon est absolument prioritaire sur tout autre projet. Alors que nous payons le mètre cube au même tarif que ceux qui peuvent la boire, nous voulons en finir avec l’eau en bouteille plastique qui nous coûte une fortune et pollue accessoirement les océans.

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs du Conseil Municipal, le sujet de l’eau potable est trop grave pour que vous ignoriez les risques que vous faites prendre aux habitants en permettant l’installation de centrales industrielles dans nos champs.

Veuillez, s’il vous plaît, reconsidérer votre position et mettre plutôt toute votre énergie dans la résolution du problème de l’eau du robinet !

En jaune, les zones de captage d'eau potable qui doivent être protégées en France. La flèche indique celle de Douchy-Montcorbon.
En jaune, les zones de captage d'eau potable qui doivent être protégées en France. La flèche indique celle de Douchy-Montcorbon appelée la Métairie.
État d’avancement de la démarche de protection des Aires d'Alimentation de Captage dans le département du Loiret - Février 2017 - Source : DDT 45
État d’avancement de la démarche de protection des Aires d'Alimentation de Captage dans le département du Loiret - Février 2017 - Source : DDT 45

L’eau potable à Douchy-Montcorbon

Le chlorure de vinyle monomère

Nombreux sont celles et ceux qui l’ignorent encore. Il convient de rappeler que l’alimentation en eau potable dans notre commune pose un problème absolument majeur depuis plusieurs années. Les hameaux alentours sont alimentés par une eau porteuse d’un agent classé comme cancérogène certain : le chlorure de vinyle monomère.

Les effets sanitaires du CVM

Le chlorure de vinyle monomère est classé depuis 1987 comme étant un agent cancérogène certain pour l’Homme selon le centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Le CVM peut être à l’origine de cancers du foie pouvant se manifester selon deux formes :

  •  l’angiosarcome hépatique, un cancer du foie très rare (10 cas/an estimés en France)
  •  le carcinome hépatocellulaire (ou hépatocarcinome), forme la plus fréquente de cancer du foie (7 600 cas/an estimés en France) mais le plus souvent lié à d’autres facteurs de risques comme l’alcoolisme ou les infections par les virus des hépatites.

 

Voilà dix ans parait-il que des solutions sont envisagées, mais que les difficultés s’enchainent au niveau municipal, départemental, et régional sans qu’une action véritable ne soit engagée.

Gageons que si c’était du glyphosate qui coulait dans l’eau de nos robinets, et dont la simple évocation fait frissonner la terre entière, le problème sera déjà réglé depuis longtemps !